L'énergie de l'espace moins chère que le nucléaire ?
Après les hypothèses hydrolien, éolien, géothermie ou solaire, l'avenir énergétique de la terre se situe-t-il dans l'espace ? L’idée orbite régulièrement au dessus des têtes des scientifiques depuis des années : pourquoi ne pas capter l’énergie du soleil, qui n’en manque jamais, pour la transformer en micro ondes reçues par une station terrestre ?
Le concept, il est vrai, est séduisant et les chercheurs du monde entier, surtout américains, européens et japonais, travaillent sur la question.
Le projet le plus en avancé sur la question néanmoins semble être SPS-Alpha, conçu par le chercheur américain John Mankins pour la Nasa. Celui-ci prévoit d’installer d’immenses centrales solaires dans l’espace.
Evidemment, on ne parle pas ici de simple satellites météos, mais d’engins pouvant faire plusieurs kilomètres de long. Certains estiment ce type de centrale solaire produit en nombre pourrait couvrir 90 % des besoins en électricité de la terre.
Pas moins.
On ne reviendra pas sur la technicité de l’installation et de la transmission, pas plus que sur les difficultés évidentes du projet tels que les problèmes de gestion internationale du shmilblick ou la question des débris qui s'amassent depuis 1957 : 12 500 gros objets sont en orbite, 300 000 débris de plus d'1 cm et 35 millions de plus d'1 mm.
Bonjour la maintenance !
Non, tout ce qui nous intéresse est extrêmement trivial : le jour ou tout cela va être mis en route, dans 30 ou 40 ans, on aimerait savoir combien cela va nous coûter.
Nous sommes donc aller éplucher le rapport final de la phase 1 du projet SPS-Alpha pour essayer de comprendre. Et là, stupeur mais pas de tremblements : la facture n’aurait rien d’astronomique.
Si l’on a bien tout saisi, le concept pourrait délivré, avec les connaissances actuelles, une électricité à – de 15 centimes d’euros le kW/hr. En considérant certaines améliorations technologiques, le coût descendrait à moins de 7 centimes !
Actuellement, en France, pays ou l’électricité est une des moins chères d’Europe (merci le nucléaire), le coût du kilowattheure est d’environ 5 centimes d'euro. Avec les taxes, nous le payons environ 14 centimes.
Bon, tout ceci n'est encore que du domaine théorique, mais avec les augmentations prévues en France ces deux ou trois prochaines années, on a franchement hâte de payer notre facture de l'espace !
Crédit photo : NASA