L'hydrolien, un nouveau courant porteur en Europe ?
L'énergie hydrolienne ne laisse décidément personne de marbre. Lundi, la commission européenne a présenté un nouveau plan d'action visant à faciliter "la poursuite du développement du secteur des énergies renouvelables océaniques en Europe". Une étude britannique a montré que le marché lié aux énergies bleues pourrait atteindre 535 milliards d'euros entre 2010 et 2050...
Maria Damanaki, la commissaire chargée des affaires maritimes et de la pêche, n'y est pas aller avec le dos de la cuillère hier lors de la présentation de ce programme. Pour elle, l'hydrolien peut devenir un accélérateur de croissance pour l'Europe :
"Les mers et les océans disposent du potentiel permettant d'engendrer une formidable croissance économique et les emplois dont nous avons tant besoin".
Le New deal de demain sera-t-il marin ? A voir. On avait déjà promis monts et merveilles avec le solaire et l'éolien et lorsqu'on voit où l'on en est aujourd'hui....
Néanmoins, potentiellement, cela pourrait être tout bénéf' selon la commission.
L'UE veut mettre en avant les usines marémotrices, du type de celle de La Rance en France, les dispositifs houlomoteurs et les turbines subaquatiques actionnées par le courant, ainsi que la conversion de l'énergie thermique des océans.
On ne reviendra pas sur ce que nous avons déjà écrits, mais la France, et la Bretagne, ont de nombreux atouts à faire valoir en la matière.
Et puis, avec les vents contraires qui s'acharnent actuellement sur l'éolien et les ombres qui s'étirent sur le solaire (le tout téléguidé par l'Allemagne ?), l'hydrolien a peut-être une carte à jouer.
A condition de vaincre d'abord tous les obstacles techniques (coûts technologiques, problèmes de raccordement, barrières administratives ou problèmes environnementaux pour ne citer qu'eux).
Et ça, ce n'est peut-être pas pour demain...