Le chiffre du dimanche : 40 000
40 000 c'est le nombre d'emplois que pourrait créer, selon le PDG de Vinci Xavier Huillard, le plan de relance autoroutier qui se négocie actuellement entre l'Etat et les concessionnaires des autoroutes de France.
Ce plan de relance a pour but de permettre aux concessionnaires d'engager des travaux sur le réseau routier. Plus précisément, Il s’agit d’étendre le périmètre des routes concédées aux sociétés d’autoroutes : ces dernières prendraient alors en charge les travaux d’aménagement et l’exploitation de ces routes contre un allongement de la durée de la concession qui leur a été accordée.
3,6 milliards d'euros seront engagés. Et Xavier Huillard l'affirme : ce sont les concessionnaires eux-mêmes qui paieront la note.
La contrepartie, puisque contrepartie il y a, c'est l'allongement de la durée des concessions pour trois ans.
Les concessionnaires voient la fin des concessions se profiler, la plupart arrivant à terme dans les années 2020 ou au début des années 2030. Ils aimeraient donc tirer un peu sur la pelote.
Après tout, pourquoi pas. C'est de bonne guerre. Et les travaux évoqués par le plan de relance sont conséquents.
Mais sachant que les trois grands groupes privés - Vinci Autoroutes, APRR (Eiffage et Area) et Sanef (Sanef et SAPN) qui représentent les trois quarts du réseau routier - ont touché 7,6 milliards d'euros en 2011 et vont en engranger encore de nombreux avant terme, on peut s'interroger sur la prolongation demandée et sur, grosso modo, les 20 milliards que vont encaisser les trois grands groupes.
Les trois années supplémentaires vont, théoriquement, plus que largement rembourser les sociétés concessionnaires...
Bon, maintenant, niveau emploi, on ne va pas critiquer un plance de relance qui affiche 40 000 emplois au compteur. Ce n'est pas le moment.
D'ailleurs, vous voudrez bien nous excuser, mais cette fois-ci, nous ferons notre propre concession :
Nous ne prendrons pas partie.