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Les congés illimités, est-ce vraiment le pied ?

Publié le par Le blog des cadres du BTP

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Les congés illimités, ça vous tente ? Une start-up parisienne a importé ce concept made in USA. Ici, pas de méchant patron sur votre dos pour pointer hargneusement et miticuleusement vos jours de vacances. Chacun fait ce qui lui plait, plait et part quand bon lui semble, semble, s'enivrer d'une douce sensation de liberté.

Oui, oui...comment dire...

Cela nous laisse perplexe...

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Bon, loin de nous l'idée de dénigrer le principe comme ça, sans même l'avoir essayer (on va en parler au patron très vite). Néanmoins, il y a plusieurs choses qui nous semblent un brin tordu là-dedans.

On s'explique : le principe des congés illimités nous vient des Etas-Unis, contrée contrite dès lors qu'il s'agit d'évoquer les vacances. Là-bas, contrairement à la France, c'est le contrat de travail qui régit le droit aux vacances. Et en règle général, ça ne va jamais chercher loin, d'autant que l'ancienneté s'en mêle : le salarié américain a le droit en moyenne a une semaine après un an, deux semaines après trois ans et parfois jusqu'à trois semaines après cinq ans.

Par rapport à nous autres Français, c'est presque peanuts.

Du coup, on peut voir l'intérêt pour eux d'une telle formule, en ce sens qu'elle leur laisse une certaine souplesse. Mais vu le peu de congés qu'ils ont, cela ressemble à un joli mirage.

En France, en revanche, c'est la loi qui régit les congés. C'est donc à l'employeur de vérifier que ceux-ci sont bien pris. Or, avec le principe de vacances illimitées, l'employeur se dégage de cette obligation. Tant que le travail est fait. Et dans ce cas, comment savoir que le salarié n'en a pas trop...

De plus, cette idée est associée aux USA au sacro-saint principe de travail en équipe. Une équipe à un travail à faire : elle s'autogère. Oui, d'accord, mais cela veut donc dire que les vacances illimitées dépendent des autres, des fainéants comme des bourreaux de travail, qui sont généralement plus nombreux. On n'est finalement maître de rien, si ce n'est d'essayer d'en faire le moins pour déranger le groupe. Quitte à rogner sur ses vacs...

Car c'est bien là le grand exploit des vacances illimitées : au final, les salariés en prennent moins. C'est confirmé aux Etats-Unis, et en France, comme le révèle la demoiselle interrogée dans la vidéo de BFMTV...

Alors, les congés illimités, cela vous fait toujours rêver ?

 

Crédit photo : http://www.cartes-virtuelles.com
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