"Merci l'ingé", épisode 2 : fin du Labradisme et batterie longue urée

Dans notre série "L'ingénieur faire parfois des merveilles", voici un nouvel épisode tout aussi fascinant que les ingénieurs péruviens et leur panneau publicitaire que nous évoquions il y a quelques jours.

Cependant, ici, ce n'est pas l'avenir de l'humanité qui est en jeu.

Non.

Enfin, peut-être l'avenir d'une infime partie, celle qui, telle Sisyphe, doit refaire mille fois le même geste depuis la nuit des temps, et tout ça pour faire plaisir... à Médor.

Voici donc l'armée des propriétaires en passe d'être soulagée du Labradisme, qui est à la promenade canine ce que que le Taylorisme fut au travail en usine : une action fortement répétitive.

Plus besoin de lancer, plus besoin de réclamer la baballe baveuse, plus besoin de relancer en songeant que l'on serait bien mieux à relire l'intégralité de la Pléïade au coin du feu...

Le miracle nous vient des Etats-Unis et d'un homme inspiré par son chien Jerry, pour lequel il était prêt à en faire des tonnes. Des tonnes et Jerry, oui, pour une avancée salutaire.

Sinon, dans un genre plus sérieux, voici une sacrée trouvaille :

A Lagos, au Nigeria, des collégiennes ont mis au point un drôle de générateur d'électricité qui carbure... à l'urine. Le projet fait grand bruit, surtout dans une ville de 15 millions d'habitants qui vit au rythme des coupures d'électricité.

Comment ça marche ? Une cellule électrolytique est trempée dans de l'urine afin de séparer l'hydrogène qu'elle contient, avant de la purifier dans un filtre à eau. Une fois isolé, cet hydrogène d'origine 100% naturelle est poussé dans le générateur qu'il alimente. Le système produit jusqu'à six heures d'électricité. C'est ce que l'on appelle une batterie longue urée...

De l'urine dans le moteur... on est prêt à parier que l'ONU et ses "Peace Corps", très présents au Nigéria, ne manqueront pas de saluer cette découverte sensationnelle.