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"Merci l'ingé", épisode 6 : quand le méthane conduit à l'électricité

Publié le par Le blog des cadres du BTP

Tout le monde est au courant : nous sommes en pleine crise énergétique.

Du coup, les ingénieurs du monde entier cherchent des solutions d’avenir et durables, mais trouver l’alternative au nucléaire ou au pétrole, c’est souvent plus fossile à dire qu’à faire.

Heureusement, de temps en temps, apparaît une idée qui semble promise à un grand destin. Même si elle peut paraître a priori farfelue, souvenez vous des batteries à l’urine que nous évoquions récemment…

Cette fois-ci, l’étincelle nous vient des Philippines et de Manille ou la décharge de Patayas a été dotée d’un mécanisme permettant de convertir le méthane, issu des ordures en décomposition, en électricité. L’opération a été menée dans le cadre d'un programme des Nations Unies destiné à lutter contre le changement climatique.

 

 

C’est un sacré coup double : le méthane ainsi contenu ne se propage plus dans l’atmosphère, ce qui dessert l’effet de serre, et le système permet de réduire la consommation d’énergie fossile puisque l’électricité produite est distribuée gratuitement aux habitants du bidonville adjacent.

L’idée est chouette, évidemment, le volume du gaz à effet de serre recyclé sur Patayas est équivalent à ce que dégagent 18.000 voitures, mais on ne peut s’empêcher d’hurler avec les doux écolos qui voient dans le système une manière pure et simple de justifier l’augmentation des déchets.

Bon, cette source d’énergie n’est pas parfaite mais, finalement, en existe-t-il une qui le serait puisque même l'éolien fait trop de buit ! Pourra-t-on enfin la découvrir ? 

Autant demander la lune nous direz-vous.

Et pourquoi pas finalement ?

Une entreprise japonaise (Shimizu Corporation) a lancé un projet assez incroyable il y a deux ans : habillé la lune d’une ceinture de panneaux solaires pour récupérer l’énergie du soleil !

 

« Luna Ring », c’est son nom, devrait mesurer 10 920 kilomètres (le diamètre de la lune). La largeur de la bande solaire varierait de quelques kilomètres à plus de 400. Les robots envisagés pour la construction auront du boulon à se faire…

L’énergie produite à partir des millions (milliards ?) de panneaux, 24h/24, serait transférée aux stations terrestres de réception grâce à des antennes de 20 kms de diamètre. Cette transmission serait assurée par une balise de guidage.

Et puisqu’un schéma (très clair) vaut mieux qu’un long discours…

luna img003

Evidemment, on n’est pas obligé de croire en ce projet dément, surtout lorsqu’on voit les folles idées qui s’échappent régulièrement des neurones nippons. Shimizu Corporation a déjà imaginé l'hôtel de l'espace ou la ville pyramide...

Il ne faut pas oublier que les Japonais vont également devoir se mettre d'accord avec le propriétaire de la lune et que cela risque de leur coûter un bras.

 Et puis, avant de monter là-haut  se faire arroser de météorites, commençons donc par le désert : un vingtième de la surface du Sahara couverte de capteurs solaires suffirait à approvisionner la planète en électricité. Voilà pourquoi le projet Desertec, qui prévoit l'installation de milliers de kilomètres carrés de panneaux solaires, a été lancé en 2008. (Desertec pourrait notamment fournir jusqu'à 20 % de la consommation d'électricité en Europe).

Pour l'instant, le projet se structure.

Quant à savoir quand les premiers panneaux sortiront des sables, il faudrait être Madame Soleil...


 

 

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